La tâche des fabricants est déjà ardue, d’autant plus que les conditions sont rendues plus difficiles par une économie mondiale volatile et imprévisible. La pandémie a encore amplifié la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, en raison du phénomène de la «Grande Démission» où de nombreuses personnes réévaluent leur carrière.

Deloitte estime qu’il pourrait y avoir une pénurie de main-d’œuvre et de compétences de 2,4 millions d’emplois aux États-Unis uniquement entre 2018 et 2028. Cette situation touche également le Québec, ainsi que d’autres parties du monde, car la génération des « baby-boomers » nés entre 1946 et 1964 prend sa retraite. Leur départ du marché du travail laisse derrière eux des postes vacants et un manque de compétences. En même temps, les consommateurs ont des attentes élevées en matière de temps de réponse, de qualité et de conditions de travail équitables, tout en cherchant à réduire les coûts pour les fabricants.

Comment les fabricants peuvent-ils répondre à ces défis tout en maintenant leur rentabilité de production?

En accélérant l’automatisation des processus de fabrication. Cependant, cela ne nécessite pas l’utilisation de robots industriels plus volumineux et coûteux. La nouvelle génération de robots collaboratifs, également appelés cobots, modifie la façon dont les gens perçoivent les robots dans l’industrie manufacturière. Contrairement à la robotique traditionnelle, les cobots peuvent être utilisés pour une variété de tâches et ne nécessitent pas d’infrastructure de sécurité complexe.

1- Automatisation de tâches répétitives :

Les robots collaboratifs peuvent être programmés pour effectuer des tâches répétitives et monotones, comme l’emballage ou l’assemblage de pièces, de manière plus rapide et précise que les travailleurs humains. Cela permet aux employés de se concentrer sur des tâches plus complexes qui nécessitent leur expertise. Selon une étude de McKinsey & Company, l’automatisation de tâches répétitives grâce aux robots collaboratifs peut augmenter la productivité jusqu’à 30%.

2- Augmentation de la vitesse de production :

Les robots collaboratifs peuvent travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sans fatigue ni pause, ce qui permet d’augmenter considérablement la vitesse de production par rapport aux travailleurs humains. Selon une étude de PwC, les robots collaboratifs peuvent augmenter la productivité de 7 à 18% dans les secteurs manufacturiers et industriels.

3- Réduction des temps d’arrêt :

Les robots collaboratifs peuvent effectuer des tâches en continu, sans interruption, ce qui réduit considérablement les temps d’arrêt et les temps morts. Cela permet d’optimiser les opérations de production et d’améliorer la rentabilité de l’entreprise. Selon une étude de KUKA, une entreprise spécialisée dans la robotique, l’utilisation de robots collaboratifs peut réduire les temps d’arrêt de 20% dans les opérations de production.

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4- Amélioration de la sécurité :

Selon une étude de l’Organisation internationale du travail, les accidents de travail ont coûté environ 3,94% du PIB mondial en 2017. Les robots collaboratifs peuvent réduire les risques d’accidents de travail et contribuer à des environnements de travail plus sûrs. Les robots collaboratifs peuvent être utilisés pour effectuer des tâches dangereuses ou répétitives qui pourraient mettre en danger la santé ou la sécurité des travailleurs humains. Cela permet de réduire les risques d’accidents de travail et de garantir un environnement de travail plus sûr.

5- Optimisation de l’espace :

Les robots collaboratifs sont souvent conçus pour occuper un espace réduit et peuvent être programmés pour travailler dans des espaces restreints. Cela permet d’optimiser l’utilisation de l’espace de production et de maximiser l’efficacité de l’entreprise.

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